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Prolongation de l'éco-prêt à taux 0 jusqu'en 2027

Rédigé par Nicolas Laporterie | Le 29 août 2023

Aides financières

Malgré les contraintes budgétaires, le gouvernement souhaite de donner de la visibilité à l'éco-prêt à taux 0 (éco-PTZ) afin d'encourager davantage la rénovation énergétique.

Un bilan mitigé

De nombreuses commissions d'enquête ont publié leurs conclusions concernant les aides au financement à destination des ménages tels que l'éco-PTZ, et les résultats ne sont pas du tout à la hauteur des attentes.

En effet, le nombre de demandes reste très limité malgré toute la publicité qui est faite autour du dispositif. A titre d'exemple, le nouvel éco-PTZ MaPrimeRénov' mis en place fin 2022 n'a généré que 130 prêts en 6 mois. Sachant que des millions de logements sont à rénover, la France n'est pas prête d'atteindre ses objectifs avec ce mécanisme de financement.

Il faudra donc probablement revoir ses modalités de fonctionnement à l'avenir afin de le rendre plus incitatif. C'est d'ailleurs ce que prévoit le gouvernement puisqu'il a fait part de son objectif de définir de nouvelles règles lors du prochain projet de loi de finances.

Une prolongation jusqu'en 2027

En attendant, le gouvernement souhaite prolonger le dispositif jusqu'au 31 décembre 2027 afin de donner toute la visibilité nécessaire aux propriétaires qui souhaitent engager des travaux de rénovation énergétique.

Élisabeth Borne a ainsi déclaré le 28 août, lors des rencontres des entreprises de France du Medef, « vouloir donner de la visibilité à l’éco-PTZ jusqu’à la fin du quinquennat ».

Au-delà, un gros travail devra être réalisé pour modifier l'éco-prêt à taux 0 et le rendre vraiment attractif. Et en premier lieu, une réflexion sur le rôle des banques paraît inévitable, car c'est bien là que tout le mécanisme semble coincer.

En effet, celles-ci ont peu d'intérêts financiers à mettre le dispositif en avant. Cela leur rapporte peu et les obligent à mobiliser des ressources coûteuses pour assurer la gestion des dossiers. La clé sera donc probablement le niveau de rémunération des banques si on veut que ça marche vraiment, ou bien une législation plus contraignante.